Le numérique est un levier indéniable à activer dans nos efforts de compréhension, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. C’est pourquoi la région Normandie a créé un appel à manifestation d’intérêt intitulé “Numérique pour le climat” ouvert aux candidatures jusqu’au 29 février 2024.
Cet AMI “Numérique pour le climat” s’inscrit dans le cadre du plan d’actions GIEC Normand, voté en Assemblée plénière de la Région Normandie en décembre 2022.
Le GIEC Normand est constitué d’experts régionaux (scientifiques et spécialistes) sur les différentes thématiques liées au climat et à son évolution et a pour but de traduire les prévisions du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) international pour le territoire et de faire la synthèse des travaux scientifiques locaux existants sur ce sujet (données mesurées et projections à l’horizon 2050-2100). Ces prévisions auront pour but de se préparer aux impacts du changement climatique et de faire en sorte que le territoire, ses acteurs et ses habitants s’y préparent.
L’AMI est ouvert aux candidatures depuis le 1er décembre 2023 et jusqu’au 29 février 2024. Il est stipulé que les projets éligibles ne seront pas directement financés à l’issue de la sélection mais qu’ils feront l’objet d’une instruction pour un soutien financier “au fil de l’eau”. Vous pouvez retrouver les documents utiles et plus d’informations sur la page de présentation de l’AMI du site de la région Normandie.
Un webinaire d’information était organisé le 16 janvier dernier pour nous éclairer davantage sur les structures et projets concernés par cet AMI. Vous pouvez retrouver tous les détails grâce au replay du webinaire d’information de l’AMI.
En synthèse, les objectifs de l’AMI ont été présentés, et sont repris dans l’image ci-dessous :
Ainsi, toutes les structures œuvrant pour le développement du territoire normand : entreprises, associations, établissements publics, collectivités territoriales, et établissements d’enseignement supérieur et de la recherche sont ciblées par l’AMI. En effet, l’AMI ne vise pas seulement à sélectionner des projets mais également à recenser les acteurs régionaux évoluant autour des thématiques du numérique et du climat afin de constituer un écosystème régional.
Il est donc tout à fait possible de répondre à cet AMI sans projet à soumettre, afin d’être identifié auprès de la région comme un acteur à impliquer. Pour ce faire, le formulaire de réponse à l’AMI se décompose en deux parties, une de présentation de votre structure et une autre de présentation de votre projet. Si vous souhaitez uniquement faire recenser votre structure, il suffira alors d’indiquer que vous n’avez pas de projet à présenter pour finaliser votre réponse.
Concernant les projets qui peuvent s’inscrire dans cet AMI, quelques exemples ont été présentés pendant le webinaire, selon trois grands axes :
Atténuation (réduction de nos émissions de gaz à effet de serre) :
- Baisse des déplacements (télétravail, e-learning, téléservices)
- Green IT (réduction de l’empreinte du numérique et de l’empreinte carbone des organisations)
- Territoires intelligents grâce à l’internet des objets et de la 5G (réseau électrique intelligent, optimisation des consommations d’énergies, gestion intelligente et pilotage des infrastructures)
Adaptation :
- Modélisation climatique
- IA alliée aux modèles climatiques pour réaliser des analyses prédictives
- Robotique pour la surveillance des zones à risques
- Jumeaux numériques pour la planification des risques de catastrophes
- Prévention
- Assurances
- Collecte et analyse des données
- Innovations technologiques
Information, sensibilisation et accompagnement au changement :
- Utilisation des médias sociaux et d’autres plateformes pour partager des informations sur le climat et mobiliser le public
- Calculer son empreinte carbone, applications sur impacts environnementaux de notre consommation
- Data visualisation pour présenter les données sous une forme visuellement compréhensible et ainsi en faciliter la lecture et l’analyse
- Identification des pics de consommation et communication de ceux-ci en direct
- Systèmes d’alerte
- Vérification des informations : fake news et fake data / contrôle de l’information
- Jeux sérieux basés sur les simulations numériques
- Réalité virtuelle pour sensibiliser les habitants aux risques et aux comportements à adopter et tous autres outils numériques de communication et d’éducation