Le rôle joué par le climat sur la qualité de l’air demeure complexe en raison de la variabilité des facteurs météorologiques et des actions visant à réduire les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre. Il convient également de distinguer les polluants atmosphériques qui affectent la santé humaine et l’environnement, des gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement de la Terre (bien que certains polluants participent aux deux phénomènes comme l’ozone troposphérique (O₃)).
La qualité de l’air de la Métropole Rouen Normandie s’améliore depuis une dizaine d’années bien que des épisodes de pollutions peuvent se produire ponctuellement. Lors de ces évènements, la qualité de l’air est médiocre voire très mauvaise. De plus, les particules fines et le dioxyde d’azote (NO₂) représentent encore un enjeu de qualité de l’air en zone urbaine et péri-urbaine, notamment près des axes routiers.
À l’avenir, les efforts qui ont été faits pour améliorer la qualité de l’air ces dernières années pourraient être en partie annihilés par un réchauffement du climat très important, notamment dans le cas d’un scénario pessimiste (RCP 8,5). Autrement dit, sans une réduction considérable des émissions de polluants atmosphériques et des gaz à effet de serre, la hausse des températures entraînerait une aggravation de la pollution de l’air dans le futur.
Enfin, des températures et une concentration en CO₂ plus élevées pourraient favoriser la production et la libération de pollens et d’allergènes dans l’air, ainsi que l’implantation d’espèces très allergisantes comme l’ambroisie. Cette espèce a déjà été repérée dans certaines communes de la Métropole Rouen Normandie, et il est probable qu’elle poursuive son expansion dans toute la région. Ces perspectives pourraient en outre induire un risque d’allergie plus important pour les habitants du territoire.
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