Le Digital Clean Up Day était de retour du 11 au 16 mars pour des sessions de nettoyage de printemps aussi bien matériel que virtuel, avec comme objectif commun de réduire l’empreinte environnementale du numérique dans nos organisations. Retour d’expérience de la Matmut avec Thierry Neel, Chargé de mission Green IT.
Avec près de 6500 collaborateurs en France, la Matmut, société d’assurance mutuelle dont le siège social est basé à Rouen, voulait, pour sa deuxième participation au Digital Clean Up Day, frapper un grand coup en réussissant le challenge de supprimer plus d’un million de mails en une semaine.
Thierry Neel, salarié de la Matmut depuis plus de 20 ans et désormais chargé de mission Green IT, nous partage cette expérience.
Pourquoi avoir choisi de vous focaliser sur le nettoyage des données pour ce Digital Clean Up Day ?
Thierry Neel (T.N) : Nous avons mis en place différents indicateurs en lien avec le Numérique Responsable depuis quelque temps, ce qui nous a permis de constater que le volume de la messagerie est un vrai sujet dans notre organisation. Nous voulions au travers de cette opération inciter tous les salariés à l’action sur un périmètre où ils peuvent agir rapidement.
Êtes vous satisfaits du résultat de l’opération ?
T.N : Cette année, le résultat a clairement dépassé nos espérances. Nous avons supprimé au total 1 135 648 mails en une semaine, pour un total de 121 To d’espace disque libéré, c’est vraiment conséquent ! Par ailleurs, nous avons réuni 400 participants lors du webinaire de sensibilisation que nous avons organisé le jeudi, introduit par notre directeur informatique, Sébastien Marie, et animé par Olivier Langlet de Terra Num. Ce moment d’échanges a généré beaucoup de retours positifs et de questionnements de la part des participants.
Qu’avez vous mis en place pour réussir cette mobilisation ?
T.N : Nous avions eu peu de temps pour communiquer au préalable compte tenu des vacances scolaires. Nous avons donc communiqué la semaine précédente avec une campagne d’affichage, la modification des veilles écran et de la page d’accueil de l’intranet. Pendant l’opération nous avons affiché l’indicateur du nombre de mails supprimés, actualisé chaque jour avec une équivalence différente (équivalent en nombre de kilomètres parcourus en voiture / en train, nombre de repas végétariens, etc.) . Nous nous sommes par ailleurs appuyés sur notre réseau d’ambassadeurs RSE qui ont permis de relayer l’opération dans les différents services. Leur action ainsi que le webinaire ont permis une bonne prise en main du sujet par les équipes.
Avez-vous rencontré des difficultés ?
T.N : Nous n’avions pas l’ambition de convaincre tout le monde en une semaine. Nous avons eu quelques réflexions de collaborateurs réticents telles que : “Pourquoi devrions nous faire des efforts alors que d’autres sont plus responsables que nous ? ”. Cela confirme la nécessité de sensibiliser sur l’importance de la mise en action de chacun. Nous devons continuer à étoffer notre réseau d’ambassadeurs RSE afin de relayer localement nos actions et permettre l’adoption à grande échelle de nouvelles pratiques.
Qu’avez vous prévu à la suite de Digital Clean Up Day ?
T.N : Nous allons bien sûr essayer de capitaliser sur cette bonne dynamique pour d’une part rebondir sur les différents éco-gestes à pérenniser, et également pour sensibiliser les chefs de projet pour la prise en compte des bonnes pratiques Numérique Responsable dès
l’expression des besoins.
Nous allons également continuer à travailler sur les chantiers déjà démarré : gestion des impressions, allongement de la durée de vie de nos équipements, performance énergétique de nos datacenters, don de notre matériel inutilisé. Et nous intégrons la troisième promotion de la Coalition Numérique Responsable afin de renforcer notre démarche.