L’impact du changement climatique sur la qualité de l’air dans la Métropole Rouen Normandie (2020)

La qualité de l’air de la Métropole s’améliore depuis une dizaine d’années bien que des épisodes de pollutions peuvent se produire ponctuellement. Les particules fines (PM10 et PM2,5) et le dioxyde d’azote (NO₂) représentent encore un enjeu de qualité de l’air en zone urbaine et péri-urbaine, notamment près des axes routiers. L’ozone troposphérique (O₃) est aussi un enjeu en été et sa concentration dans l’air reste élevée.

Le rôle joué par le climat sur la qualité de l’air demeure complexe en raison de la variabilité des facteurs météorologiques et des actions visant à réduire les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre.

L’augmentation des émissions mondiales de méthane impactera probablement la qualité de l’air en Europe, et donc celle sur la région rouennaise, le méthane étant un gaz précurseur de l’ozone. Au sujet des particules fines, bien que des études semblent montrer une potentielle réduction des concentrations dans le nord de la France dans un climat plus chaud, il reste de nombreuses incertitudes qui ne permettent pas de dresser une tendance claire.

En outre, des températures et une concentration en CO₂ plus élevées pourraient favoriser la production et la libération de pollens et d’allergènes dans l’air, ainsi que l’implantation d’espèces très allergisantes comme l’ambroisie, déjà repérée dans certaines communes de la Métropole. Ces perspectives pourraient supposer un risque d’allergie plus important pour les habitants.

Au-delà de ces évolutions, il faudra constamment renforcer les mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui seront les plus bénéfiques pour la qualité de l’air.