Evolution du climat à l’échelle de la Métropole Rouen Normandie (2018)

À l’échelle de la Métropole Rouen Normandie, une augmentation des températures entre +1,3 à + 1,9 °C est observée sur la période 1970-2017. Les températures continueront d’augmenter dans les années à venir. En effet, les projections à l’horizon 2100 s’accordent sur une augmentation de la température atmosphérique de +2 à +4°C à l’échelle du bassin de la Seine (projet RExHySS). Cette augmentation de température pourrait être contenue entre +1 et + 2 °C dans le cas d’un scénario médian (RCP4,5) visant à stabiliser les concentrations de CO₂ à un horizon proche (2021 – 2050), selon les nouvelles projections du projet DRIAS à l’échelle de la Normandie.

Les différences thermiques entre ville et campagne vont vraisemblablement s’accroître dans les prochaines décennies. Cette évolution se traduirait par des périodes de canicule plus fréquentes, renforçant ainsi les risques sanitaires en raison des très fortes chaleurs qui règneraient de jour – synonymes de forte déshydratation − et surtout des nuits qui demeureraient étouffantes, avec une réduction notable de la durée et de la qualité de la récupération physiologique pour les citadins. Les températures observées ces dernières années témoignent des tendances à venir, à savoir des étés chauds qui seront de plus en plus fréquents.

Concernant l’évolution des précipitations, aucune tendance statistiquement significative ne ressort des cumuls annuels de pluviométrie entre 1970 et 2019. En effet, les relevés montrent une succession d’années sèches et d’années avec des excédents pluviométriques. De même, les simulations à long-terme montrent des évolutions moins consensuelles que pour les projections des températures et peuvent être sujettes à de fortes disparités locales. Néanmoins, la tendance générale qui en ressort montre une stabilité des précipitations dans le cas d’un scénario optimiste (RCP 2,6), et une légère baisse de l’ordre de 100 à 200 mm en moyenne respectivement pour un scénario médian (RCP 4,5) et pessimiste (RCP 8,5). Toutefois, les projections à 2100 s’accordent sur une augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de fortes précipitations. Pour ce qui est des tempêtes, aucune tendance significative ne se dégage sur l’ouest de l’Europe (ni sur le nombre de tempête, ni sur leur intensité).

N.B. : Cette synthèse sera actualisée en 2023 et intégrera de nouvelles données.